Les prières surérogatoires
par cheikh Abdul-aziz ibn Abdullah Ibn Baz
Il est recommandé à chaque musulman et musulmane de prier :
- quatre Rakcât (surérogatoires) avant la prière du Zhuhr, et deux, après ;
- deux, après le Maghrib ;
- deux, après l’Ishâ’ ;
- deux, avant le Fajr.
Le nombre total de ces Rakcât fait douze ; ces prières s’appellent « les prières conti­nuelles » (Rawâtib) car le Prophète ne les délaissait jamais, lorsqu’il n’était pas en voyage
Par contre, lorsqu’il était en voyage, il délaissait celles-ci sauf les deux Rakcât avant le Fajr, et la prière du Witr ; il ne les délaissait ni en voyage, ni lorsqu’il était chez lui. Et nous avons certes dans la personne du Prophète (e), le meilleur exemple, selon la parole d’Allah Y :
« En effet, vous avez dans le Messager d’Allah un excellent modèle [à suivre]… »[1]
… et la parole de Son Prophète (e) :
« Priez comme vous m’avez vu le faire. »[2]
Il est préférable de prier ces prières Rawâtib et le Witr, à la maison, mais, si on les prie à la mosquée, il n’y pas de mal, selon la parole du Prophète (e) :
« La meilleure prière est celle priée à la maison, sauf la prière obligatoire [qui doit se faire à la mosquée]. »[3]
Le fait de se tenir à ces prières suréro­ga­toires est une des causes qui permet d’entrer au paradis, comme le dit Umm Habîbah, dans un hadith rapporté dans Sahîh Muslim : « J’ai entendu le Prophète (e) dire
« Tout musulman qui prie volontairement chaque jour douze Rakcât surérogatoires, en dehors des prières obligatoires, Allah lui construit une maison au paradis. » L’imam At-Tirmidhî a donné de ce hadith l’explication que nous avons mentionnée ci-dessus.
C’est bien aussi de prier quatre Rakcât avant la prière de l’Asr ; deux, avant le Maghrib et deux, avant l’Ishâ’, selon la parole du Prophète (e) :
« Allah a accordé Sa miséricorde à une personne qui a prié quatre Rakcât avant la prière de l’Asr. »[4]
… et la parole du Prophète (e) :
« Il y a une prière entre chaque appel[5], il y a une prière entre chaque appel… Puis, à la troisième fois, il a dit : « Pour celui qui veut. » »[6]
Et c’est Allah Qui facilite toute chose… Voilà ce qu’a dicté [le pauvre serviteur] qui a besoin [de la miséri­corde] de Son Seigneur, cAbdul-cAzîz ibn cAbdullâh Ibn Bâz – qu’Allah lui pardonne et lui fasse miséri­corde, ainsi qu’à ses parents et à tous les musulmans.
Et que la prière et le salut d’Allah soient sur notre Prophète Muhammad, sa famille, tous ses Compagnons et tous ceux qui le suivent de la meilleure manière jusqu’au jour de la Résurrection.
Références:
[1] Les Coalisés, v. 21.
[2] Rapporté par Al-Bukhârî.
[3] Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim.
[4] Rapporté par Ahmad, Abû Dâwûd, et At-Tirmidhî qui l’a qualifié de Hassan. Rapporté aussi par Ibn Khuzaymah qui l’a authentifié ; sa chaîne de rapporteurs est authentique.
[5] Le premier appel est l’appel à la prière (al-Âdhân), et le deuxième, Al-Iqâmah.
[6] Rapporté par Al-Bukhârî.